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L’accessibilité numérique n’est pas seulement une obligation légale : c’est une composante essentielle de toute stratégie digitale moderne. Pourtant, de nombreux sites, applications et plateformes échouent encore sur des points fondamentaux, que ce soit dans le secteur public, la banque, les médias, l’e-commerce ou les transports.

Pourquoi est-ce si critique ?

Sanctions : Jusqu’à 25 000 € pour le secteur privé et 50 000 € pour le public, reconductibles tous les six mois si aucune correction n’est apportée.

Dates clés :

  • Nouveaux services (créés après le 28 juin 2025) : conformité immédiate.
  • Services existants : mise en conformité progressive jusqu’au 28 juin 2030.

Autorités de contrôle : DGCCRF (e-commerce, médias, bancaire, téléphonie, transport), ARCOM (public, audiovisuel), ARCEP (services de communication électronique), ACPR/AMF/Banque de France (banque).

En plus de la conformité, chaque erreur d’accessibilité est une perte potentielle de clients, d’audience, ou d’efficacité interne.


Secteur public : avancé mais perfectible

Taux moyen de conformité : ~69 %.

Erreurs fréquentes :

  • Navigation clavier incomplète (ou pièges au clavier).
  • Zoom 200 % et espacement de texte mal gérés, affectant les malvoyants.
  • Contenus en mouvement non contrôlables (carrousels, vidéos de fond).

Critères RGAA/RAWeb concernés :

Impact direct : Perte d’accessibilité sur des démarches administratives vitales.


Banque & assurances : un enjeu de confiance

Taux moyen de conformité : ~61 %.

Erreurs fréquentes :

  • Contrastes insuffisants dans les interfaces (texte et boutons).
  • Formulaires mal étiquetés, nuisant aux lecteurs d’écran.
  • Absence d’alternatives textuelles pour certaines images informatives.

Critères RGAA/RAWeb touchés :

Impact direct : Abandons en ligne, clients frustrés, risque de non-conformité face à l’ACPR et la Banque de France.


Médias & communication : l’accessibilité sous-estimée

Taux moyen de conformité : ~44 %.

Erreurs fréquentes :

  • Navigation au clavier défaillante (focus invisible, ordre de tabulation incohérent).
  • Manque de sous-titres ou d’audiodescription pour les vidéos.
  • Contenus en mouvement non contrôlables, perturbant les personnes atteintes de troubles cognitifs.

Critères RGAA/RAWeb touchés :

Impact direct : Public exclu, baisse d’audience, risque de sanction de l’ARCOM.


E-commerce : un manque d’anticipation coûteux

Taux moyen de conformité : ~36 %.

Erreurs fréquentes :

  • Pop-ups ou captchas inaccessibles (scripts non compatibles avec lecteurs d’écran).
  • Checkout peu accessible (formulaires mal structurés, absence d’auto-complétion pertinente).
  • Contrastes de texte/boutons insuffisants (informant mal l’utilisateur).

Critères RGAA/RAWeb touchés :

Impact direct : Pertes de ventes, pénalités pouvant aller jusqu’à 1 000 € par fiche produit non conforme chez certains acteurs.


Transport & téléphonie : l’accessibilité en mobilité

Les plateformes de réservation, itinéraires ou gestion de comptes téléphoniques doivent s’adapter.

Erreurs fréquentes :

  • Absence de mode texte-à-parole ou de navigation simplifiée (app mobile inadaptée).
  • Contrastes insuffisants lors d’un zoom (impactant les malvoyants).
  • Contenus animés (itinéraires, cartes) sans alternative ou possibilité de pause.

Critères RGAA/RAWeb touchés :

Impact direct : Violation potentielle de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), usagers en situation de handicap laissés pour compte.


7. Quels critères sont passés au crible dans un audit d’accessibilité ?

L’audit RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) ou RAWeb s’articule autour de 13 thématiques :

1. Images

2. Cadres

3. Couleurs

4. Multimédia

5. Tableaux

6. Liens

7. Scripts

8. Éléments obligatoires (langue, titre de page, validité du code…)

9. Structuration de l’information (titres, listes, citations)

10. Présentation de l’information (feuilles de style, zoom, focus visible)

11. Formulaires (étiquettes, gestion des erreurs)

12. Navigation (clavier, raccourcis, ordre de tabulation)

13. Consultation (contrôle du temps, compatibilité mobile, documents bureautiques…)

Un site est jugé partiellement conforme dès 50 % de critères validés, et totalement conforme à 100 %. Les erreurs les plus fréquentes concernent souvent la structuration de l’information, les contrastes, les formulaires et la navigation clavier.


Comment publier sa conformité ?

  1. Déclaration d’accessibilité: Mention de conformité (totalement, partiellement ou non conforme), et signaler les contenus non accessibles et les moyens de contact.
  2. Schéma pluriannuel: Programme sur 3 ans max, détaillant les ressources, les actions de formation, et les évaluations de conformité.
  3. Plan d’actions: Mise à jour annuelle, accessible en ligne pour décrire les corrections en cours.

Où en êtes-vous dans votre secteur ?

Une étude menée par la Fédération des Aveugles de France démontre que trop peu de sites affichent ne serait-ce que leur mention d’accessibilité. En e-commerce par exemple, seuls 2 sur 89 sites contrôlés respectent leurs obligations d’affichage. Dans la banque, à peine 5 sur 42 déclarent leur conformité.

L’enjeu est donc aussi bien légal (risque de sanctions financières) que marketing (perte de confiance, frustration des utilisateurs).

Passez à l’action : réalisez un Diagnostic UX gratuit

Plutôt qu’un audit complet lourd et engageant, commencez par un Diagnostic UX gratuit :

  • Focus sur quelques pages cruciales (formulaires, navigation, contrastes).
  • Évaluation des problèmes majeurs : scripts bloquants, pop-ups, captchas, etc.
  • Plan d’action rapide : vous saurez exactement quoi prioriser pour améliorer votre taux de conformité.

Pourquoi maintenant ?

  • Éviter les amendes : Mieux vaut corriger dès aujourd’hui que payer demain.
  • Optimiser l’expérience : Chaque amélioration sert aussi les utilisateurs “valides”.
  • Renforcer votre image : De plus en plus de partenaires et d’appels d’offres exigent la conformité RGAA ou WCAG.

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